Qui était Jean Brito ?

Jean Brito est né à la Ville aux Greniers, en Pipriac dans l’arrondissement de Redon (Ille et Vilaine) vers 1415.

Jean Brito (Jean le Breton) était le nom sous lequel était connu Jean Brulelou, dit parfois le :
« Gutenberg breton ».

Des légendes racontent qu’encore enfant, il trouva le moyen de reproduire des lettres en laissant tomber une écorce taillée dans un bassin d’encre, ou en remarquant les marques de clous de chaussures dans la boue.

Jean du quitter la Bretagne assez jeune, pour une raison inconnue et gagner Tournai, puis Bruges en Flandres, pour y exercer le métier d’écrivain public. On sait qu’il paya sa cotisation à la guilde de St-Jean de 1454 à 1483.

A Bruges, capitale économique et intellectuelle de cette époque, il copia des manuscrits où il mentionna son nom, Johannes Brulelou de Piperiac, datés de 1437 et conservés à la bibliothèque de Leyde (ils ont servi à établir le lien entre Jean Brulelou et Jean Brito puisque qu’apparait en marge une commande d’un libraire de Gand pour l’impression de manuscrits). Or c’est Brito qui se chargea de l’impression.

A l’époque, deux autres imprimeurs officiaient à Bruges : Mension et Caxton. Jean Brito n’est peut-être pas le premier imprimeur au Monde mais c’est le premier imprimeur Breton, avec comme date certaine l’année 1477, mentionnée sur une impression.

Sachant que c’est vers 1450 qu’Hans Gutenberg a mis au point le système typographique, et que c’est en 1455 qu’il a imprimé le premier livre de l’histoire de l’humanité, sa fameuse Bible, on peut en conclure que, même s’il n’a sans doute pas devancé Gutenberg, Jean Brito est l’un des grands pionniers de l’imprimerie en Europe.

Jean Brito disparaît du registre des librariers en 1484 et les archives conservent la trace d’un acte passé par la veuve Brito en 1485. Il laisse deux filles et sa pierre tombale monumentale, usée, est peut-être celle qui orne aujourd’hui un mur de l’église St Gilles de Bruges.